Rouyn-Noranda, du 30 août au 6 septembre

Rallier Montréal à Rouyn-Noranda, au nord-est du Québec, par la Transcannadienne 117 Nord. C’est une longue ligne droite de huit heures parmi les forêts et les lacs.

Au centre de cette ville qui n’a pas un siècle, la gigantesque mine de cuivre creusée sur les bords du lac Osisko. Le premier magasin général, la première banque, le premier hôtel: parmi les quelques traces de sa naissance en 1924, il reste surtout une mentalité de pionniers à laquelle fait honneur le Festival des Musiques Emergentes, qui nous invite.

Demain jeudi, c’est la rentrée des classes pour les collégiens (le secondaire). Pas pratique du coup pour monter un atelier tel que nous en avons l’habitude, au sein d’un établissement. Magalie et Mathieu nous ont trouvé tout de même quatre volontaires, qui nous ont apporté chacun un jeu de photograhies…. développées sur papier!

Etonnant, au temps du numérique, et plutôt une bonne surprise. Les habitudes sont faites pour être bousculées. Durant trois heures, Nicolas, Sammy-Jo, Caroll-Ann et Patricia écriront leur petit texte (au son du piano de François), et nous répartirons tous ensemble les photos par petits tas sur une table, en échangeant sur les différences de vocabulaire entre « français » et québécois!

Collège de Montréal 6 septembre 2011

La première vision, dans l’entrée intimidante de l’établissement, ce sont les parquets vernis et la galerie des promotions qui se sont succédées dans le plus vieux collège de Montréal.

Cela grince, l’atmosphère est feutrée à l’étage des bureaux des professeurs. Puis la sonnerie retentit et il se passe ce qu’il se passe dans tous les collèges du monde. Les escaliers que l’on dévale, le brou ha ha, et içi comme en Allemagne ou à Zola, le ballet des casiers.

Mais nous sommes en Amérique. Du Nord. On a beau parler ce français qui nous fait sourire, on se croit dans une série américaine. Les élèves échangent un mot avec les enseignants lorsqu’ils se croisent, ils se tutoient. Proximité, respect, et ici une discipline non feinte.

Arrivés dans la salle de classe, avec la sixième avec laquelle nous allons passer quelques heures, oubliés les parquets vernis et le siècle d’enseignement. Chaque élève attend le début du cours en pianotant sur son ordinateur individuels.

Régulièrement, au cours de l’atelier, il sera difficile de les détourner de cet objet qui prends tant de place, (trop?), dans la discipline qu’ils ont choisie comme dominante pour leur scolarité, la technologie.

Leurs retours de l’école n’en sont pas moins peuplés de rêves, d’angoisses, d’animaux géants peuplant le métro, avant de retrouver le confort numérique de leur chez soi…

Stéphane Grammont

Les Retours de l'Ecole

Accueili

Diaporama du collège de Montréal

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